MERCI MONSIEUR REB
7 février 2023 - 19:18
Ce mercredi à 9h30, les obsèques de Claude Reb, président historique du SMC, auront lieu à l'église Notre-Dame de Saint-Dizier. Ce sera l'occasion de lui rendre un dernier hommage, d'ailleurs les hommages, messages de souvenirs et moments passés avec Claude n'ont cessé d'affluer ces derniers jours. S'il y a bien une personne pour nous parler de Claude, il s'agit d'Alain Duca, son bras droit et vice-président de l'époque.
Son témoignage et ses mots envers Claude vous sont partagés dans cet article.
" Le SMC football serait-il le même aujourd’hui et serait-il à la même place dans le football haut-marnais, sans la volonté et le persévérance de son emblématique Président pendant plus de 40 ans, Claude Reb, qui vient de nous quitter, il y a quelques jours ?
Assurément non !
Il en aura fallu des moments de difficultés, mais aussi de beaucoup de joie, de rire, et même de complicité pour en arriver là. Et surtout durer.
Comment résumer en quelques lignes un si long parcours ?
Plusieurs périodes, évidemment différentes, mais qui toutes ont un point commun : emmener le club et le faire rester au plus haut niveau régional.
Elu président, au début des années 1970, Claude a pris la suite de Bernard Gérin dont il était le vice-président.
Constant Tison, l’entraîneur de l’époque, partait du SMC, Claude est allé chercher Jacky Thiébaut en remplacement. Ce fut le début d’une longue coopération fructueuse, avec en point d’orgue, en novembre 1977 le 7ème tour de coupe de France, contre Chaumont, équipe de 2ème division professionnelle, devant 3000 spectateurs au stade des Aciéries.
Il faut rappeler, que dans ces années 1970 et jusque fin 1980, le stade est partie intégrante du patrimoine de « l’usine ». Le maximum d’ouvriers avaient été réquisitionnés, pendant leurs heures de travail, pour la mise en place nécessaire pour accueillir correctement autant de monde.
Puis il y eut la montée en D4, obtenue grâce au titre de champion de DH. Une grande fierté pour tous les Marnavalais.
S'en suivit 4 ans de trou dans la présidence de 1980 à 1984, jamais digérés.
Le club, à la fin de la saison 84/85 était en grande difficulté. C’est, tout naturellement, que les patrons de Tréfilunion se sont tournés vers Claude comme président. Il a ensuite contacté et décidé quelques personnes qu’il connaissait bien à venir l’épauler.
1985/1997 : la période de travaux avec l'éclairage du terrain d’entrainement, la création d’un terrain stabilisé, entièrement financé par le club, la ville et son maire Marius Cartier s’étant porté caution, la création du terrain Marne, du terrain Volvo (sous la conduite énergique de Joël Mauzé), et du terrain d’entrainement derrière les tribunes.
Tout cela a été possible, après de la vente du stade des Aciéries à la ville de Saint-Dizier, grâce, en partie, aux excellentes relations que Claude a noué avec Marius Cartier et avec Guy Chanfraud, son successeur, qui a été médecin et vice président.
Dans les mêmes années, la partie conviviale n’a pas été oubliée : bal, brocante, tournoi de jeunes (ces 2 derniers initiés par Joël Mauzé), soirées barbecue mémorables les dimanches soir où tout le monde des équipes séniors pouvait se retrouver.
Claude n’était pas, forcément, l’instigateur. Néanmoins, il a toujours été partie prenante dans tout cela pour que les gens soient heureux de se retrouver et fiers de leur club. Il s’investit énormément dans la recherche de sponsors et participe activement aux manifestations sportives et extra-sportives.
A partir de la fin des années 1990, pause de travaux pour les bénévoles. La ville prend le relais.
Claude intègre le district de Haute-Marne, dont il devient membre du comité directeur.
Les années 2000 démarrent bien avec une rencontre au 7ème tour de la coupe de France contre l'AS Nancy, rencontre pleine d’émotions qui a permis à Claude de vanter les mérites de sa chère équipe, dirigée par Philippe Cinelli, sur France 3 en direct.
En 2009/2010, objectifs sportifs atteints et même au-delà : toutes les équipes de jeunes évoluent en DH, les séniors ne sont pas en reste : la 1 en CFA2, la 2 en DHR, la 3 en 1ère division.
2015, rattrapé à nouveau par la maladie, il considère, à la surprise générale que le moment est venu de laisser la place.
Tout au long de ces décennies, Claude a vu passer près d’une quinzaine d’entraineurs, rien que pour l’équipe fanion, a aidé à la formation de plusieurs dizaines d’éducateurs. Même s'il lui arrivait, parfois, d’avoir la dent dure. il supportait très mal d’en voir partir, il ne se mêlait jamais de la composition des équipes.
De caractère entier, voire impulsif, il n’était pas toujours facile. Cela n’a pas empêché un grand nombre de dirigeants et de bénévoles de lui rester fidèle.
Chacun de ceux qui l’ont côtoyé aura une histoire, une anecdote à raconter et cela pour très longtemps. "
Alain Duca
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